Se démarquer en entreprise grâce à la pratique d’un sport de combat ou d’un art martial, c’est possible!
C’est ce qu’on va voir dans cet article.
***
1 – Mon déclic boxe
Quand Brahim Asloum devient champion olympique à Sydney en 2000, j’ai 11 ans.
Derrière l’écran de télévision familial, je me souviens avoir été marquée par cette finale et captivée par la fluidité des déplacements des deux combattants sur le ring.
Sans vraiment pouvoir expliquer pourquoi, je me rappelle avec clarté combien cette victoire fut un tournant pour moi.
En regardant les deux combattants de cette catégorie (mi-mouche, 46/49 kgs),le champ des possibles s’est ouvert sous mes yeux.
***
Au plus profond de moi j’ai senti cette flamme.
Je ne savais pas ni quand, ni comment mais, un jour,moi aussi je serais sur un ring.
Parce que c’est possible.
Même pour une petite meuf comme moi.
Tout simplement.
2 – Premiers contacts avec la boxe anglaise : Une révélation
10 ans plus tard, je suis seule en Allemagne pour les études.
Je trouve le courage de pousser la porte d’une salle de fitness.
Juste parce que j’ai vu sur le programme qu’ils proposaient des sessions de boxe anglaise.
1h, deux fois par semaine.
***
Là- bas, je rencontre Ari, un ancien footballeur irakien qui me prendra sous son aile pendant quelques mois.
J’apprends les bases de la boxe anglaise avec lui.
Plus tard, je déménage à Brême et intègre (enfin) un vrai club.
Il y a 25 nationalités différentes parmi les pratiquants.
Je me sens bien.
***
Mon quotidien tourne maintenant autour de ce sport.
Je suis complètement tombée dans la marmite.
J’écume le net à la recherche de reportages et d’interviews de sportifs auxquels je pourrais m’identifier pour progresser plus vite.
Je m’informe des dernières actualités.
Je m’entraîne très régulièrement.
Petit à petit, je me transforme physiquement et mentalement.
3- Mon passage à la boxe thai, un peu par hasard
De retour en France en 2012 je cherche un nouveau club.
J’en profite pour glisser ici qu’il est capital de chercher un endroit dans lequel vous vous sentez bien et à votre place.
Sinon ciao, on a pas le temps pour ça !
Par un concours de circonstances, je passe finalement à la boxe thai qui est bien plus complète que la boxe anglaise.
***
C’est le coup de cœur alors que je ne m’y attendais pas du tout!
A cette époque, j’intensifie encore mon entraînement ( 2 à 3 sessions par semaine).
J’aime l’atmosphère de la salle ou je me sens comme chez moi .
J’aime me dépasser toujours plus et apprendre de nouvelles techniques.
J’ajoute le running.
Je réalise régulièrement des stages intensifs avec des boxeurs reconnus sur une semaine ou un week-end ainsi que des étirements en école de danse ( pour travailler la souplesse).
Je mets toutes les chances de mon côté pour réussir à construire quelque chose autour de ce sport qui me fait me sentir bien et qui garantit mon équilibre.
Par contre, j’ai toujours énormément de mal à coordonner mes mouvements.
***
En vrai je m’en fiche un peu. J’aime trop aller à la salle.
Je choisis de ne pas me comparer aux autres.
Ma seule référence c’est moi, du début.
C’est comme cela que je me rends compte que,petit à petit, je m’améliore.
***
Finalement, j’ai pratiqué la boxe pendant 4 ans.
Je peux désormais affirmer que ce sport m’a apporté bien plus qu’un moyen de décharger et canaliser mon énergie au quotidien.
Il m’a aidée à me dépasser, à m’affirmer.
A prendre confiance.
Il m’a appris la la discipline et la détermination
***
Même si je ne m’entraîne que très occasionnellement maintenant, je garde pour la boxe un attachement tout particulier.
Je suis convaincue que la pratique des sports de combat peuvent permettre plus que les autres d’avoir un impact positif sur notre vie personnelle et professionnelle.
4 – Le Management est un sport de combat : L’ouvrage de Jérôme Nessi
L’ouvrage de Jérôme Nessi qui s’intitule “Le Management est un sport de combat” va dans ce sens en proposant un parallèle intéressant entre ces sports et le monde de l’entreprise.
Dans ce livre, l’auteur (instructeur en Krav Maga), considère qu’il est utile de se forger des qualités similaires aux pratiquants de sports de combat pour pouvoir évoluer sereinement en entreprise.
Ainsi, il identifie des traits de caractère dont le développement est favorisé par la pratique des sports de combat.
Son livre s’adresse plus particulièrement aux dirigeants, aux entrepreneurs mais aussi aux salariés postes à responsabilité.
Ces traits de caractère peuvent donc nous aider en tant que Juriste (Directeur juridique ou non) à nous améliorer dans notre poste.
5 – Sports de combat et arts martiaux ?
Dans cet article on va parler des sports de combat et des arts martiaux mais c’est quoi exactement ?
A – Les sports de combat
Dans cette présentation sommaire j’ai tout d’abord envie de te parler de la boxe anglaise (celle de Mohamed Ali) qui autorise simplement l’usage des poings.
La boxe anglaise, parfois désignée sous le terme de “Noble Art” est en quelque sorte la base de toutes les autres boxes généralement appelées “Boxes Pieds/Poings”.
Ces boxes comme le Kick Bioxing, le K1, la boxe française ou encore la boxe thaï autorisent un éventail de coups et de techniques beaucoup plus larges.
Pour faire simple, elles sont désignées comme cela car elles autorisent l’usage des poings (comme en boxe anglaise) mais aussi des jambes (pieds, tibias, genoux selon le type de boxe).
La boxe thai est, à mon sens, la plus complète car elle permet de frapper avec ses poings, ses tibias, ses coudes et ses genoux.
Elle autorise aussi les projections, les saisies et le corps à corps.
Par contre, il n’y a pas de phase de combat au sol.
Special Knock Out : Le MMA
Les arts martiaux mixtes, souvent désignés par le sigle “MMA” (mixed martial arts) est le sport de combat le plus récent.
C’est un sport controversé qui se pratique sur un ring en forme d’octogone (ou “cage”).
C’est un sport complet et extrêmement riche.
Il mixe de nombreuses techniques issues de plusieurs sports de combat et arts martiaux différents et offre beaucoup de possibilités.
Par conséquent, les profils des combattants et combattantes sont variés.
Dans une certaine mesure, chacun aura son propre style en fonction de son sport de prédilection.
A titre d’exemple, un combattant venant de la boxe thai pourra avoir tendance à “puncher” son adversaire.
Par contre, un combattant venant du judo ou de la lutte sera généralement plus à l’aise lors des phases au sol.
B – Les Arts Martiaux
Un art martial est un style ou une école dont l’enseignement porte principalement sur des techniques de combat à mains nues ou avec arme.
Les arts martiaux ( Karaté, Kung fu, Taekwondo…) sont généralement très codifiés et comportent le plus souvent une dimension philosophique et morale forte.
Ces sports sont basés sur la maîtrise de soi tant pour éviter le combat quand cela est possible que pour y faire face quand celui-ci est inévitable.
Special Knock Out : Le Krav Maga
Jérôme Nessi met donc cette pratique particulièrement en avant dans son livre.
Le krav-maga est une méthode de combat qui met l’accent sur le développement des capacités d’autodéfense.
Il est utilisé par l’armée israélienne et par de nombreux services spéciaux à l’international pour des luttes au corps à corps.
Cette discipline privilégie les techniques permettant de neutraliser un adversaire de la manière la plus rapide et efficace possible.
Ainsi, il autorise tous les coups qui ne sont pas permis dans les sports de combat comme par exemple le fait de viser les yeux ou l’entre jambes de ses adversaires.
6 – Ce qui va faire que tu vas développer des qualités utiles en entreprise
- Les efforts physiques
- L’apprentissage de la technique
- La coordination des mouvements qui vient progressivement
- La répétition encore et toujours des mêmes enchaînements
7 – Les traits de caractères à développer pour évoluer sereinement en entreprise
Jérôme Nessi distingue 8 traits de caractère dont le développement est favorisé par la pratique des sports de combat ou des arts martiaux.
Dès lors que l’investissement devient conséquent, la pratique d’un art martial ou d’un sport de combat transforme l’individu.
Elle change sa vision du monde et son comportement qui passera alors par le filtre de l’art dans lequel il a choisi d’exceller.
Ce qui compte ici, c’est donc l’esprit que ces sports vont insuffler.
A – Combativité et énergie
A l’entrainement, un combattant travaille plusieurs aspects sous différents angles :
- Sa force
- Sa faiblesse
- Son explosivité
- Sa vitesse
- Sa coordination
- Ses distances
- Ses esquives
- Ses enchaînements
On répète sans relâche les mêmes exercices.
Pour cela, il va devoir puiser dans des réserves d’énergies insoupçonnées.
Cette énergie se développe et s’apprivoise grâce aux sports de combat.
***
La combativité c’est avant tout accepter l’affrontement.
On peut avoir peur mais faire preuve de combativité surtout lorsque le risque de dommage physique est élevé.
On peut aussi combattre en reculant.
***
Avoir de l’énergie, la propager autour de soi et bien la gérer est important pour tout le monde et à tous les niveaux de responsabilité.
Qu’on soit manager ou non.
Le manager est cependant celui qui doit en avoir le plus.
Pour lui-même et pour les autres qu’il doit amener vers la réalisation d’objectifs communs.
Pour cela il faut pouvoir convaincre et porter son équipe vers la réussite avec énergie.
Une entreprise peut aussi faire face à des cyber-attaques ou à des situations dans lesquelles il faudra construire une stratégie défensive efficace pour avancer.
Ces situations sont de plus en plus fréquentes d’où l’intérêt de développer sa combativité.
B – Persévérance
La persévérance découle de la combativité.
Elle détermine la continuité de l’action.
Si l’énergie et la combativité nous permettent de continuer la lutte, à l’entraînement, l’acquisition des bons gestes et des bonnes combinaisons n’est pas automatique.
Il faut sans cesse recommencer pour franchir des paliers.
***
En tant que créateur d’entreprise ou en tant que salarié, on ne peut pas faire les choses parfaitement dès le début.
De la même manière que pour les sports de combat, il faut répéter plusieurs fois les mêmes tâches pour devenir expert de notre discipline.
C – Endurance et résistance
Pour tenir dans la durée, il faut impérativement développer son cardio et donc son endurance et sa résistance à l’effort.
C’est quelque chose qui est favorisé par la pratique des sports de combat ou on demande au combattant de fournir des efforts à haute intensité.
***
Dans le monde de l’entreprise cela correspond à la capacité à fournir un gros volume de travail dans un temps record, de mettre un coup de collier pour finaliser un projet.
D – Résilience
Cette notion de résilience a été développée par Boris Cyrulnik.
Elle fait de plus en plus parler d’elle.
Il s’agit ,pour faire simple, de la capacité à se relever d’un échec ou d’une épreuve.
***
Dans un sport de combat, rien n’est jamais perdu.
Tant que le combat n’est pas terminé, il est toujours possible de chercher le KO de son adversaire et de renverser la situation même si nous n’avons pas l’avantage durant tout le long du combat.
Les sports de combat permettent de relativiser, rester calme et lucide, prendre du recul et maîtriser l’agacement.
Quand on est résilient on ne mobilise pas nos ressources de manière improductive.
C’est pourquoi cette qualité est aussi très utile en entreprise.
E- Courage et audace
Il faut du courage pour affronter un opposant sur le ring.
Il en est de même pour passer ses grades et accepter le combat.
En entreprise, il faut aussi faire preuve de courage pour faire certains investissements, se séparer de collaborateurs ou affronter un problème.
***
L’audace c’est le courage transcendé qui pousse à prendre des risques.
Faire preuve d’audace c’est mettre en place une stratégie de combat pour surprendre hors des sentiers battus. Sortir de sa zone de confort et en faire sortir l’autre.
En entreprise, il faut constamment affronter des difficultés, trouver des solutions innovantes, efficaces et parfois risquées.
Ainsi, l’audace et le courage sont favorisés.
F- Adaptabilité
Mettre en place une stratégie pour atteindre un objectif est capital.
Mais dans les sports de combat, il y a une dimension qui est non négligeable : cette dimension c’est l’adversaire.
Il peut être complètement imprévisible malgré notre préparation et il faudra alors s’adapter.
C’est pour cela que les sportifs étudient souvent les précédents combats de leurs adversaires avant leur affrontement.
Dans les sports orientés “self defense” c’est quelque chose qui n’est pas possible et l’adaptabilité sera alors primordiale.
De manière générale, le combat permet de développer une capacité d’analyse rapide et accroît les réflexes d’adaptation aux circonstances.
***
En tant que Juriste, l’adaptabilité est une qualité particulièrement importante.
On doit en permanence s’adapter à nos interlocuteurs, au contexte économique particulièrement mouvant ou encore trouver des solutions pour permettre à une entreprise de saisir des opportunités nouvelles.
G – Confiance en soi
On dit souvent qu’un boxeur ne se bat que sur le ring.
Maîtriser l’art du combat c’est aussi savoir éviter l’affrontement.
La confiance en soi permet de ne pas avoir à démontrer sa force.
***
En entreprise, elle permet d’adopter la bonne posture et les bons gestes pour faire face à toutes les situations du quotidien.
H – Détermination
Notre détermination se nourrit en repoussant nos limites.
La détermination d’un dirigeant ou d’un salarié est essentielle
Quand on est convaincu d’un projet, il faut le porter avec ardeur fougue passion et surtout détermination face à l‘adversité.
***
Si tu cherches un sport pour la rentrée, tu as quelques pistes maintenant! 😉
Tu souhaites savoir comment organiser tes séances de sport grâce au rythme circadien, clique ici.
Pour en connaitre d’avantage sur le métier de Juriste, clique ici.
Procure toi le livre de Jérôme Nessi en cliquant là!