Profs en Fac de Droit, chacun son style!

three persons sitting on the stairs talking with each other

La première année de droit sonne le début des cours en amphi. 

Au fur et à mesure du temps découvre aussi ses professeurs.

Et c’est comme partout, il y a différents styles! 

Même plus de 10 ans après, mes souvenirs sont intacts! 

***

J’ai donc décidé de vous partager un petit florilège des styles d’enseignement que j’ai pu expérimenter tout au long de mon cursus universitaire. 

Toutes les anecdotes sont véridiques. 

Bien sûr, l’identité des professeurs à été gardée secrète pour des raisons évidentes. 

***

I Le prof qui lit son cours

Le prof qui lit,  c’est le style le plus fréquent. 

Pas le temps de s’embarrasser avec des formules de politesse. 

On a beaucoup à faire. 

Surtout en fac de Droit. 

Alors, pas de bonjour, pas d’au revoir.

 Rien. 

Simplement un contenu sans fioritures. 

Les profs qui lisent sont ceux dont le besoin de sécurité est le plus important. 

Et en fonction de l’intensité du besoin ressenti, il y a plusieurs approches. 

1 Le prof qui lit son propre Manuel

On a d’abord le professeur qui utilise son propre Manuel (ci-après désigné “Le Précieux”) . 

Avec sa tête sur la couverture. 

En gros. 

Et comme il a passé beaucoup de temps à écrire un énorme livre sur un sujet de niche, il souhaite vraiment le rentabiliser.

Il demande donc à tous les étudiants de se le procurer pour en faire le support (unique) de son cours. 

Après, la manière d’utiliser le livre qui varie.

L’utilisation intelligente et constructive (du Précieux)

J’ai déjà pu expérimenter cette manière de faire que j’ai beaucoup appréciée. 

Il s’agissait de lire chaque semaine un passage du livre (plusieurs dizaines de pages). 

Le cours magistral était alors l’occasion de poser des questions et d’approfondir certains points dans la perspective du TD à venir. 

Ce style d’enseignement donnait finalement un ensemble plutôt cohérent et enrichissant. 

L’utilisation paresseuse (du Précieux)

Cette méthode est moins enthousiasmante. 

C’est celle du prof qui considère avoir tout donné dans la rédaction de son bébé. 

Il ne souhaite donc plus se casser la tête car tout est écrit maintenant. 

Il ne se contentera donc que de lire sa production. 

L’ouvrage d’une vie.

2 Le prof qui rédige son cours

Certains profs rédigent un cours spécialement pour l’occasion.

Et c’est déjà un grand honneur qu’ils vous font, croyez moi!  

De la même manière que ceux de la catégorie précédente, ils ne se contenteront généralement que de le déclamer. 

Devant des étudiants morts de fatigue. 

Comble de l’engagement :  Ce cours  sera très souvent recyclé l’année suivante, actualisé des dernières réformes. 

3 Le prof qui se sert du Manuel des autres

L’attitude passive du prof face à son ouvrage peut se retrouver aussi face à l’ouvrage des autres. 

Le cours sera alors celui d’un grand ponte, tout droit sorti d’un Manuel super connu, disponible en plusieurs exemplaires à la  Bibliothèque Universitaire. 

Vous me direz, pourquoi s’embêter si tout a déjà été fait (parfaitement) par un prédécesseur de renom? 

Dans ce cas, vous pourrez identifier avec plus ou moins de facilité, l’œuvre littéraire dont il est question. 

Soyez attentifs, cela vous sera d’un grand secours!

***

Que faire quand le prof lit son cours ?

Il peut être tentant de sécher le cours lorsque votre prof manque d’originalité. 

Cela dit, il faut garder à l’esprit qu’aller en cours peut aussi permettre de : 

  • Multiplier les canaux d’apprentissage (auditif, visuel…) 
  • D’être parfaitement informé(e) de l’avancée du cours  
  • De mettre en place une discipline et dégager du temps pour cette matière (en adaptant votre prise de note) 

L’avantage c’est que si vous avez un empêchement, pas de stress!

Vous pourrez vous rattraper facilement! 

II Le prof machiavélique

Cette situation m’est arrivée une fois mais ne doit pas être très courante. 

Puisqu’elle se situe en effet à la limite de la légalité. 

Ce prof enseignait une matière figée : comprenez, comportant une dimension historique très forte. 

Le cours avait lieu chaque semaine, dans un amphi peu confortable et surchauffé, de 17h à 20h. 

Autant vous dire que toutes les conditions étaient réunies pour que le plan machiavélique de notre professeur fonctionne à merveille : 

  • Lire son cours au pas de course 
  • Épeler chaque personnalité historique aussi vite que buzz l’éclair et citer des références à n’en plus finir
  • Entrecouper chaque heure de cours de 10 minutes de pause (qui se transformaient comme par enchantement en 4 minutes et demie) . Parfois même, ces cours espaces de respiration disparaissaient totalement. 

Finalement, nous nous retrouvions avec un cours peu structuré comportant des blancs considérables, impossibles à combler (même en s’y mettant à plusieurs). 

Une seule solution, acheter le cours fraîchement imprimé du prof à la fin du semestre. 

Réviser les partiels le cœur léger, ça n’a pas de prix! 

III Le prof qui se la pète

Il y en a toujours un comme ça. 

Il arrive en trench burberry et prend tout le monde de haut. 

D’un ton ampoulé-chaloupé, il nous partage sa conception (bien à lui) du Droit. 

Une matière que l’on choisit d’étudier parce que l’on aime ça mais plutôt parce que cela rapporte. 

Sinon faites de l’humanitaire. 

Après nous avoir confié que 1981, fût une année désastreuse pour la France, il s’est empressé de chasser de son cours le clown qui venait d’y entrer. 

Il s’agissait en fait d’une étudiante qui venait en vélo et portait ec jour là un chasuble jaune pour rouler en toute sécurité.

Sans commentaire.. 

IV Le prof passionné / en représentation théâtrale

Je ne prends pas trop de risque en disant qu’il s’agit du style préféré de l’étudiant en droit. 

C’est une bouffée d’oxygène! 

Cela s’avère particulièrement utile pour les matières un peu abruptes! 

Par exemple, le Droit T-Administratif (attention la liaison!). 

Les professeurs les plus passionnés (et passionnants) sont souvent ceux qui exercent ou qui ont exercé en parallèle de leur activité universitaire. 

Ils agrémentent généralement leur cours d’anecdotes concrètes (et croustillantes) qui permettent de dynamiser le tout et de mieux retenir des concepts parfois complexes. 

Je me rappellerais toujours de mon prof de Droit des biens criant dans tout l’amphi  en faisant de grands signes je cite :

“ Mimiiiine on a oublié les lingots!!” 

Généralement, les professeurs passionnés ne restent jamais bien longtemps immobiles. 

Parfois ils se déplacent, le micro à la main. 

Ce style “représentation théâtrale’ a ses avantages et ses inconvénients, 

Surtout quand l’élan et les déplacements du prof se retrouvent soudainement entravés par le fil du micro.

Je vous invite ici à redoubler de vigilance car l’enthousiasme de votre professeur pourrait bien se retourner contre vous! 

Je vous parle d’expérience puisque collègue d’amphi en a fait les frais.

Lorsque lors d’une douce après-midi d’hiver,son téléphone sonna à proximité du professeur. 

Très vif, celui ci s’empara du portable et décrocha en un éclair :  

“ Alloooo, oui, vous voulez parler à X ? Il est là, je vous le passe!” 

Puis tendant le téléphone à son propriétaire : “Allez y Monsieur, ne vous gênez pas, tenez c’est X”

Ce type de profs auront aussi la fâcheuse tendance à arrêter leur cours si vous  arrivez en retard afin de vous laisser le temps de vous installer! 

Prenez garde aux moments de solitude! 

***

Et toi, as tu identifié d’autres styles d’enseignement?

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