Retour à Buenos Aires

a docked bulk carrier

J’ai toujours eu un attrait pour les navires, et plus particulièrement pour les GROS navires.

Oui, là, tout en bas, tout près du sol , c’est moi! 

Spécialité Droit des transports

Cet intérêt pour le monde maritime et portuaire ne m’a jamais quitté. Mais avec le temps , la taille des navires à augmenté.

C’est donc tout naturellement que j’ai choisi de me spécialiser en droit des transports maritimes.

Nous reviendrons sur tous les critères à prendre en compte pour bien choisir ton Master et ta spécialité. Pour le moment, garde en tête que choisir en fonction de ce que tu aimes est primordial!

Le savais tu ?

De nombreuses compagnies maritimes disposent de cabines destinées à accueillir des voyageurs de tous horizons, désireux de découvrir ce mode de transport alternatif.

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Les marchandises transportées par voie maritime, aérienne ou routière font aujourd’hui partie intégrante de mon quotidien de juriste d’entreprise. 

C’est justement à bord d’un porte-conteneurs comme celui ci que se déroule cette histoire…

Retour à Buenos Aires , ça parle de quoi?

On fait la connaissance d’un bibliothécaire d’une quarantaine d’années. Son grand oncle, qu’il surnomme l’Aviateur, vient de mourir.

Afin de pouvoir hériter, le petit neveu est investit d’une mission. Il doit effectuer une traversée Le Havre- Buenos-Aires en porte-conteneurs afin de disperser les cendres du défunt à l’embouchure du Rio Grande.

Le bibliothécaire n’est pas enchanté par ce périple, surtout qu’il n’a pas vraiment le pied marin…

Très loyal et désireux de respecter les dernières volontés de son grand oncle il décide de partir sur le champ accompagné de son aïeul (bien au chaud dans son urne funéraire bleu nuit).

Enfin installé dans sa cabine, il se questionnera un instant sur la légalité de cette entreprise mais de toute façon c’était trop tard…

Mon avis

Retour à Buenos Aires est un roman très contemplatif et nostalgique. 

Le rythme lent du voyage en cargo offre la possibilité d’avoir un rapport au temps différent.

Le narrateur prend le temps de méditer, de réfléchir, d’observer ce qui l’entoure, d’écouter et de ressentir.

Le contraste avec notre société ou tout doit être rapide est saisissant. 

En plus de tout cela, une véritable relation se noue entre ce personnage et  l’urne avec qui le narrateur converse régulièrement. 

La vie à bord est rythmée par les visites du navire, les repas silencieux, les sessions de sport et  les changements d’heures fréquents. 

Les capacités d’adaptation du narrateur sont mises à rude épreuve. L’univers lui est complètement inconnu et il est entouré d’un équipage international très occupé.

Il faut ajouter à tout cela des conditions météorologiques parfois compliquées.

En pleine crise d’angoisse, notre  narrateur se rappelle alors que 90% du commerce mondial passe par voie maritime :  

“J’étais dans une boite à chaussure géante entouré de motos, de parfums, de phosphate, de matériel de bureau, de framboises congelées, de recharges de briquets, de canapés-lits , de prothèses auditives, de bouteilles d’eau minérale, de pièces de rechange d’ordinateurs portables , de toasteurs, de chaussures, d’imprimantes, de tondeuses , d’alcool, de téléphone, de montres, de lampe, d’huile de moteur, de thé, de matériel agricole, de pantalons de chemises, de figurines du Christ du Corcovado fabriquées en Chine et de tout ce que la Terre peut produire. 

Je ne voulais pas mourir dans un entrepôt à la dérive, au milieu d’une eau froide , secouée comme une nappe , avec moi dessus à la place de la miette de pain, microscopique dans une immensité immense , cinq mille cinq cents mètres d’inconnu sous moi et la nuit qui venait.” 

 Au fil de la traversée les événements se succèdent à bord.  L’urne se cabosse un peu mais le mystère existant autour de la véritable raison de cette traversée se dissipe.  

Au fil du voyage, le narrateur prend connaissance des correspondances échangées entre l’Aviateur et une jeune argentine rencontrée à Paris.  Il tente d’imaginer et de comprendre le chemin de vie de ces deux jeunes gens que le Destin semble avoir brutalement  séparé. 

Il aura alors à cœur d’achever dignement le dernier voyage de son grand-oncle.

Pour conclure …

Daniel Fohr nous propose une  très belle histoire qui invite au voyage et à la réflexion. Le porte-conteneurs aurait pu être un prétexte pour relater une histoire d’amour passée mais ce n’est pas le cas. 

Dans ce roman nous sommes pleinement dans le présent et nous vivons chaque étape de la traversée avec le narrateur.  C’est un récit très contemplatif , nostalgique et drôle. 

La relation qui se tisse entre l’urne et le narrateur est unique. Elle fait clairement la différence et donne un vrai charme à cette histoire. 

Le narrateur fait preuve d’un certain recul et d’un humour pince sans rire que j’ai vraiment apprécié! 

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Pour se procurer le livre : Retour à Buenos – Aires de Daniel Fohr – Editions Slatkine & Co – 2018 – Disponible ici

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